Notre destin
J'aime de plus en plus l'uchronie.
Ce
goût tout à fait récent me vient essentiellement du comte de Chambord,
qui aurait pu être notre bon roi Henri V en 1830 (dans les faits il l'a
été 2 au 7 août 1830) ou encore vers 1874. Mais il rate deux fois le
coche. J'ai découvert l'existence de cet héritier direct des Bourbons
(c'est le petit-fils de Charles X) en septembre l'an dernier grâce au
livre Destin français d'Eric Zemmour.
L'uchronie ! C'est un peu ce que j'ai récemment suggéré avec mes articles: 17 heures, 3 septembre ; 9 septembre 1939 ; 21 septembre 1939 et 22 octobre 1939.
Parfois, et c'était le sujet de Destin français,
un petit rien aurait pu changer le cours de l'Histoire, éviter malheurs
et perte de puissance. L'an dernier, à l'automne j'ai passé pas mal de
temps à lire des livres sur le comte de Chambord, Henri d'Artois. De là
n'est venu ce plaisir d'imaginer... de meilleurs temps pour la France.
Par exemple, éviter la terrible guerre franco-prussienne de 1870,
tellement voulue par Bismarck et qui lui permit de créer un empire
allemand ; par exemple éviter cette sinistre Commune de 1871 ; par
exemple si nous étions allés sauver la Pologne en 1939.
Charles
X, maison de Bourbon, petit-fils de Louis XV, frère de Louis XVI et de Louis XVIII, eu deux filles et deux fils. Son premier fils, dauphin de France par la primogéniture,
Louis-Antoine
d'Artois, duc d'Angoulême, n'aura pas d'enfant et renonça à monter sur le trône de France en faveur du fils de son frère cadet Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry, décédé
le 14 février 1820 à l'âge de quarante-deux ans dans un attentat perpétré
contre lui et son épouse Marie-Caroline de Bourbon-Siciles. Ce
Charles-Ferdinand d'Artois, duc de Berry, n'avait qu'une fille au moment de sa mort, Louise de France, à peine âgé de cinq mois... malchance pour le trône de France et la maison de
Bourbon, maison héritière des Capétiens... Alors, d'où sort son fils en faveur de qui Louis-Antoine d'Artois renonça au
trône de France en août 1830? C'est très simple : Marie-Caroline, qui
survécut à l'attentat, était en enceinte d'à peine deux mois, enceinte d'un enfant qui naîtra mâle le 29
septembre 1820 au palais des Tuileries à Paris, sera prénommé Henri,
titré Henri d'Artois, petit-fils de France, duc de Bordeaux, comte de
Chambord, et qu'on surnommera, puisque sans lui il n'y aurait plus eu
d'héritier mâle de la maison de Bourbon, « l'enfant du miracle ».
Sans Destin français de Zemmour, je ne saurais toujours pas toute cette histoire. Mais pourquoi donc cet Henri d'Artois, que l'Histoire a retenue sous son titre de courtoisie le comte de Chambord, ne deviendra-t-il jamais Henri V? Lisez Destin français.
Sans Destin français de Zemmour, je ne saurais toujours pas toute cette histoire. Mais pourquoi donc cet Henri d'Artois, que l'Histoire a retenue sous son titre de courtoisie le comte de Chambord, ne deviendra-t-il jamais Henri V? Lisez Destin français.
Et
pourquoi vous parler de l'uchronie aujourd'hui? Parce qu'il y a
quatre-vingts ans, le 8 novembre 1939, un menuisier a failli changer notre destin. Dans la soirée de ce 8 novembre 1939, une bombe éclatait dans une
brasserie, une brasserie munichoise, le Bürgerbräukeller.
Dans cette brasserie se tenait une réunion de
dignitaires hitlériens : Hitler y était. 8 novembre 1939.... Destin
allemand... Destin européen... Destin français. Un attentat change la face du monde, de
notre monde d'aujourd'hui, puisque Hitler, venu fêter l'anniversaire de son putsch manqué du 8 novembre 1923 dans cette même brasserie, n'est pas mort réduit en charpie ce soir du 8 novembre 1939.
Quand la bombe posée par le menuisier Georg Elser explose, tuant huit personnes et en blessant
soixante-trois autres, Hitler
a quitté la brasserie une dizaine de minutes avant.
Par ce malheur inouï...
Georg Elser avait trente-six ans (né le 4 janvier 1903 à Hermaringen, un village du Jura souabe). Il a remarqué que tous les ans Hitler vient célébrer l'anniversaire de son putsch au Bürgerbräukeller. Durant l'été 1939, notre menuisier, passionné d'horlogerie, décide de s'installer à Munich et se met à fabriquer tout seul une bombe artisanale à retardement. Pour régler les détails de l'attentat, il va dîner pas mal de fois à la brasserie et s'y laisse même enfermer une nuit afin de trouver la meilleure cachette possible pour sa bombe. Le 8 novembre, elle est en place et Hitler ne manque pas son rendez-vous anniversaire. Georg Elser a placé sa bombe deux jours jours avant. Goebbles et Himmler accompagnent le Führer. Quelle belle triplette ! Bien d'autres dignitaires nazis sont là.
Georg Elser avait trente-six ans (né le 4 janvier 1903 à Hermaringen, un village du Jura souabe). Il a remarqué que tous les ans Hitler vient célébrer l'anniversaire de son putsch au Bürgerbräukeller. Durant l'été 1939, notre menuisier, passionné d'horlogerie, décide de s'installer à Munich et se met à fabriquer tout seul une bombe artisanale à retardement. Pour régler les détails de l'attentat, il va dîner pas mal de fois à la brasserie et s'y laisse même enfermer une nuit afin de trouver la meilleure cachette possible pour sa bombe. Le 8 novembre, elle est en place et Hitler ne manque pas son rendez-vous anniversaire. Georg Elser a placé sa bombe deux jours jours avant. Goebbles et Himmler accompagnent le Führer. Quelle belle triplette ! Bien d'autres dignitaires nazis sont là.
A quoi tiennent les choses? Hitler, contrairement aux autres années, n'a pas le temps de s'éterniser après avoir prononcé son discours (on dit même qu'il l'a écourté)
: sans doute guidé par le diable, en tout cas avec un bol extraordinaire, il quitte le Bürgerbräukeller une dizaine de minutes avant l'explosion. Les plafonds s'effondrent : huit morts, soixante-trois blessés (Goebbles et Himmler sont eux aussi partis avant l'explosion de la bombe).
Georg Elser sera arrêté tandis qu'il essaie de passer la frontière avec la Suisse. Il ne sera jamais jugé et sera exécuté le 9 avril 1945 dans le camp de Dachau.
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