Sur la (future) ligne de front
La Grèce s'inquiète de la (nouvelle) menace répétée hier par le président turc Recep Tayyip Erdoğan d'« envoyer 3,6 millions de migrants » (sic) en Europe. Cette fois, c'est en réponse aux critiques union-européennes contre l'offensive militaire qu'a lancé Erdoğan avant-hier mercredi avec des blindés dans le nord-est de la Syrie pour combattre les Unités de protection du peuple (YPG) kurdes (considérées comme terroriste par Erdoğan mais soutenue par les Occidentaux car elles se battent contre les djihadistes de l'Etat islamique) et pour prendre - dans un premier temps - le contrôle d'une bande de territoire longue de cent-vingt kilomètres et profonde d'une trentaine de kilomètres allant des villes de Tal Abyad à Ras al-Aïn. A terme, Erdoğan veut créer dans cette bande une « zone de sécurité », sorte de zone tampon de trente kilomètres de profondeur allant de l'Euphrate à la frontière irakienne, soit quatre-cent quatre-vingts kilomètres. Cette zo...