† Timothy

Je ne pense pas avoir le cœur à écrire aujourd'hui. Je ne ferai rien de mieux que l'hommage rendu dans Le Parisien hier à ce jeune-homme à qui on a ôté le droit de vivre des joies, des amours, des amitiés, des naissances, des Noëls, des vacances, des musiques, des films, des copains... de vivre sa vie. Quand je regarde son visage sur la photo, je plonge dans une tristesse infinie, presque un désarroi. On n'a pourtant pas incendié ma maison, brûlé mon village, traité ma mère de salope, de sale blanche ou de sale française, mais je ressens profondément, désagréablement, qu'on m'arrache encore une fois, encore cette fois, quelque chose de ce qui est moi, de ce que je suis, encore un petit bout. Je ne peux pas comprendre qu'on vole une jeunesse, une vie qui avait à peine commencé à prendre son envol, et les larmes, la tristesse, le désarroi de ses parents, de sa famille, ses amis, ses copains, ses collègues, les larmes, la tristesse de sa vie perdue, son av...