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Affichage des articles associés au libellé Billet d'humeur

† Timothy

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Je ne pense pas avoir le cœur à écrire aujourd'hui. Je ne ferai rien de mieux que l'hommage rendu dans Le Parisien hier à ce jeune-homme à qui on a ôté le droit de vivre des joies, des amours, des amitiés, des naissances, des Noëls, des vacances, des musiques, des films, des copains... de vivre sa vie. Quand je regarde son visage sur la photo, je plonge dans une tristesse infinie, presque un désarroi. On n'a pourtant pas incendié ma maison, brûlé mon village, traité ma mère de salope, de sale blanche ou de sale française, mais je ressens profondément, désagréablement, qu'on m'arrache encore une fois, encore cette fois, quelque chose de ce qui est moi, de ce que je suis, encore un petit bout. Je ne peux pas comprendre qu'on vole une jeunesse, une vie qui avait à peine commencé à prendre son envol, et les larmes, la tristesse, le désarroi de ses parents, de sa famille, ses amis, ses copains, ses collègues, les larmes, la tristesse de sa vie perdue, son av...

Tambour, à la charge !

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Il y a des coups d'état qui se perdent ! Dix ans après la prise de la Bastille, les guerres qui ne cessent de se succéder contre les Autrichiens, les Prussiens et les Britanniques épuisent la France ; mais l'épuisent également dix années de révoltes intérieures, de désordre généralisé, de luttes politiques incessantes, sans compter les récentes difficultés financières du pouvoir exécutif, le Directoire, qui cinq mois plus tôt a complètement fini de se discréditer avec un coup d'état qui a éliminé ses directeurs les plus modérés (cinq directeurs forment le Directoire) : dix ans après la prise de la Bastille, tout le monde est convaincu qu'il faudra en finir avec la révolution. Dans le sein du Directoire même, l'un de ses cinq directeurs, Emmanuel Sieyès, veut renverser ce régime trop instable et corrompu pour le remplacer par un gouvernement autoritaire : le bazar qui a été créé par la révolution française doit se terminer, et par ailleurs, si son principal ...

Populisme souverainiste

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Giuseppe Conte a donc formalisé la fin du gouvernement Mouvement 5 étoiles-la Ligue - que Matteo Salvini a lui-même précitée. C'est sans doute un évènement important, et grave si l'on y pense à tête reposée et objectivement. Cet alliage devait durer jusqu'en mai 2023. Ce gouvernement était un laboratoire unique en Europe, car populiste, alliant l'esprit populiste identitaire de la Ligue et l'esprit populiste anti-système des 5 étoiles. Il aurait pu donner vie à ce qu'on pourrait définir comme le populisme souverainiste, qui oppose le peuple aux élites, l'Etat au marché, la souveraineté à la mondialisation. Aurait-il pu aller jusqu'en 2023? La question n'a hélas plus de sens. C'est dommage. D'autant que tout ce qu'il a réussi à bouleverser de la politique italienne avant lui est en train de se reconstituer. Combinazioni. Les ennemis jurés d'hier se rassemblent pour faire barrage contre un homme, Matteo Salvini, barrage pour sa...

Le racisme anti-blanc n'existe pas

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L'homme blanc ne peut pas, dans sa chair, dans son âme, incarner l'antiracisme. Non. Il ne peut pas être antiraciste. Jamais il n'aura raison contre une femme noire ou arabe. Il va bien falloir que la France le comprenne un jour. Ces mots ont été prononcés il y a quelques jours, le 28 juillet, sur une radio de service public. Comme pour France 3 , cette radio ne peut être soupçonnée de propagande : elle vit de la redevance audiovisuelle, elle se doit d'être neutre, impartiale, elle n'a pas à relayer l'Evangile. On est sur France Inter , dans l'émission de Lauren Bastide, Les savantes . « Il est bien normal de payer pour être insulté, non ? » ironise l'auteur de l'article où je découvre l'histoire, Benoît Rayski, sur Atlantico . Insulté? Comme il y va ! La personne qui a tenu, en toute liberté, ces propos racistes, s'appelle Maboula Soumahoro. Notre radio publique nous dit que cette universitaire franco-ivoirienne, maître de confé...

L'Open Passoire

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C'est un monde qu'on a tranquillement mis à l'envers. Et l'on est prié de penser les pieds au plafond, et de ne pas tenter une sortie du cadre. On n'a pas pris garde. D'aucuns nous avait mis en garde, trop tôt pour être crus. Mais tout est arrivé, tout est inversé. Ainsi, je lis : « Le ministère tunisien de la Défense a annoncé ce lundi avoir interdit à cinquante-trois migrants (sic) ivoiriens et soudanais d'entrer illégalement sur le territoire tunisien, une décision condamnée par des ONG qui dénoncent une "violation" des droits de ces personnes, parmi lesquelles des bébés ». Je passe sur la démagogie qui met en avant « des bébés ». Le normal serait de lire : « Le ministère tunisien de la Défense a annoncé ce lundi avoir interdit à 53 immigrants ivoiriens et soudanais d'entrer illégalement sur le territoire tunisien et dénonce tentative de violation de sa frontière ». Dans le monde à l'envers les frontières sont des crimes. L'...

Nom d'un petit Jésus !

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Le pape François dit que c'est un vice dégoutant, les filles qui se vendent leur sexe. J'ai connu une Marie-Madelaine qui n'aurait pas été d'accord avec le pontife. Faut croire que ce François n'a jamais connue de Marie-Madelaine de sa vie (j'aurais voulu écrire : n'a jamais eu besoin de Marie-Madeleine). Pas comme le fils de Dieu, lui-même en personne. J'imagine Jésus aujourd'hui pianotant sur le clavier devant un site de rencontre. - Tu m'envoies tes tarifs, bb? Elle répondrait : - T'as envie de quoi Mon Chou? Juste une pipe ou la totale? Et, excité... - J'ai pas baisé depuis quatre jours... ... Jésus finirait par demander : - Sans capote, tu fais? - Si tu as la tune Chérie, tout est possible. Ce que François ignore, c'est que cette fille a dix-neuf ans, dans un studio qui lui vaut la peau des fesses, et pas de parents pour lui payer. Elle est étudiante. Elle peut être à Paris, Lyon, Hambourg, Lausanne, c'est du...