Le bloc-notes [2]
Déconstruction
Lundi 29 juillet
Immigration, France, Nord et Pas-de-Calais : dix-huit associations d'aide aux immigrants dénoncent une campagne du ministère de l'Intérieur dans la presse régionale (La Voix du Nord) baptisée « Aidez-nous à sauver des vies »
C'est un « appel à la délation » ! Cette campagne cherche à convaincre les immigrants de ne pas traverser la Manche à bord d'embarcations de fortune. Il est vrai que la « route » est très dangereuse en raison du très important trafic dans le détroit de la Manche (environ 400 navires et bateaux de marine marchande et de passagers circulent par jour entre la Manche et la mer du Nord) et de forts courants.
Cette campagne invite les lecteurs à être « attentifs aux rassemblements nocturnes inhabituels sur la plage laissant présager des départs », à « appeler la police ou la gendarmerie » et à « signaler tout comportement non marin », entre autres, pour « contribuer à sauver des vies et à lutter contre le trafic d'êtres humains et les réseaux criminels ». Le ministère annonce que 350 « migrants en danger ont été secourus » en mer en 2018.
« Cette publicité n'est ni plus ni moins qu'un appel à la délation, une tentative de transformer chaque citoyen en auxiliaire de la police, comme si les exilés qui cherchent à gagner l'Angleterre étaient des délinquants », écrivent dans un communiqué les dix-huit signataires, dont la Ligue des droits de l'Homme-Dunkerque et Auberge des migrants. « C'est la politique hypocrite de non-accueil des gouvernements français et anglais qui pousse les exilés à prendre un maximum de risque ». « Une fois "sauvées", que deviennent-elles [ces personnes]? Elles risquent de se retrouver enfermées en centre de rétention, menacées d'expulsion ou finalement rejetées dans les campements dont elles espéraient partir » [...] « ce ne sont pas la mer ni la montagne qui tuent, mais la fermeture des frontières et les politiques migratoires européennes ». Gabriel d'Harcourt, directeur général délégué de La Voix du Nord s'est expliqué dans son journal : « le message est d'aider la police à intervenir lorsque des citoyens sont témoins d'événements qui peuvent mettre des vies en danger ».
France, Paris : Un gendarme de la Garde républicaine accusé de viol dans une caserne
Une jeune femme a déposé une plainte pour viol contre un gendarme de la garde républicaine. Les faits se seraient déroulés dans la nuit de dimanche à lundi, dans l'appartement du gendarme à la caserne de la rue Delcassé dans le 8e arrondissement de Paris. Le gendarme, âgé de vingt-quatre, est un ami de la jeune femme. Vers 3h30 du matin, la jeune femme accompagne le jeune-homme jusqu'à son appartement dans l'enceinte de la caserne de la Garde républicaine. Là, il lui aurait proposé un plan sexe et elle aurait refusé. « C'est alors que le militaire se serait jeté sur elle [...] avant de la violer sans préservatif ». La jeune femme aurait ensuite pris un taxi pour rentrer chez elle puis aurait demandé à un proche de venir la rejoindre car elle ne se sentait pas bien. Elle est « prostrée, en pleurs, en état de choc ». Le proche appelle les secours. Les pompiers l'emmènent à l'hôpital.
Le parquet a déchargé la police judiciaire de l'enquête et l'a confiée à une unité de la gendarmerie nationale, la SR (Section de Recherches), une unité dédiée aux enquêtes les plus délicates.
Immigration, France, Grande-Synthe : 20 associations craignent que la municipalité ferme un centre hébergeant pour immigrants et publient une lettre ouverte au préfet du Nord, au sous-préfet de Dunkerque et au maire de Grande-Synthe
Le centre se situe à Grande-Synthe (Nord), commune limitrophe de Dunkerque, une ville où arrivent régulièrement des immigrants désireux de rejoindre la Grande-Bretagne. Il s'agit d'un gymnase mis à disposition en décembre dernier par la municipalité. 700 immigrants y sont hébergés. Les associations pensent que la municipalité pourrait l'évacuer « lors de la deuxième quinzaine d'août [...] Nous sommes particulièrement inquiets concernant le déroulement de cette opération d'évacuation et du devenir des personnes qui reviendront. Car, sans solutions adaptées et pérennes, cette nouvelle évacuation n'entraînera que plus de précarité ». Parmi ces associations, Médecins du Monde, Fondation Abbé Pierre. Elles demandent aux autorités de respecter les décisions de justice car elles sont inquiètes d'une évacuation « au faciès ». Elles se plaignent de « l'absence d'information donnée aux personnes dans leur langue » et craignent que de par « l'absence de traducteurs le jour de l'évacuation et le placement en rétention annoncé des personnes ''récalcitrantes'' (sic) », l'opération soit « en fait une évacuation forcée ».
« Je comprends les craintes des associations », a commenté le maire socialiste de Grande-Synthe, Martial Beyaert, mais la remise à disposition du centre aux habitants était « déjà actée le jour où il a ouvert » aux immigrants pour l'hiver.
Mardi 30 juillet
Alerte aux cigarettes trafiquées
Un jeune-homme de 17 ans a été hospitalisé à Roanne après avoir fumé une cigarette aux étranges effets. Il n'est pas le seul : c'est le cinquième cas dans la ville en moins de quatre jours qui a présenté les mêmes symptômes après avoir fumé. Les cigarettes contiendraient une substance encore non identifiée qui rend totalement apathiques ou complètement surexcitées. Le jeune-homme de 17 ans a fait un malaise en pleine rue. Il venait de fumer une cigarette offerte par un inconnu. Il s'est fait voler son mobile.
Deux autres mineurs, âgés de 16 et 17 ans, ont connu la même mésaventure dimanche soir dans un square de la même ville, après avoir fumé chacun une cigarette que deux jeunes gars leur avaient proposées. Selon leurs témoignages, les cigarettes avaient tout d'une cigarette ordinaire et ils ont perdu connaissance après seulement une ou deux taffes. Quant ils ont repris connaissance : plus de téléphones. Même histoire pour deux autres jeunes gens (18 et 20 ans).
Une substance très puissante serait ajoutée aux cigarettes (par seringue?) et provoquerait de dangereuses réactions : les personnes peuvent se retrouver totalement apathiques ou au contraire être dans un état de surexcitation, ou encore passer de l'un à l'autre état en un laps de temps très court. Par exemple, l'un des intoxiqués a été retrouvé en train de manger du gravier par poignées et un autre s'en est pris avec violence au pompier qui le secourait. Selon les premiers résultats de l'analyse d'un petit morceau de cigarette trafiquée recueilli par la police, la substance utilisée serait de la résine de cannabis « classique ». Mais pour le laboratoire qui a procédé à l'analyse, cela n'explique pas les réactions constatées chez les personnes : une concentration très forte de la substance pourrait être pulvérisée sur les cigarettes et elle engendrerait un effet psychotrope 400 fois supérieur à celui du cannabis lorsqu'il est fumé coupé de tabac.
Mercredi 31 juillet
Immigration, France : le gouvernement doit accélérer le traitement des demandes d'asile (Conseil d'Etat)
Le Conseil d'Etat donne six mois au ministère de l'Intérieur pour qu'il fasse respecter « les délais d'enregistrement des demandeurs d'asile. Il répond ainsi à la requête déposée par la Cimade, l'association de défense des étrangers, qui réclamait le respect des délais d'enregistrement. Elle réclamait également que les demandes soient traitées sous trois à dix jours à partir de la première rencontre du demandeur avec l'administration. Le Conseil d'Etat reconnait qu'une loi et plusieurs mesures ont permis depuis 2017 « d'améliorer significativement les délais d'enregistrement », il n'en conclut pas moins à « l'insuffisance » des dispositifs et demande que le ministre de l'Intérieur prenne « toutes mesures nécessaires ».
« Décevant », répond le responsable des questions d'asile à La Cimade, Gérard Sadik. « C'est une victoire à la Pyrrhus ». Il déplore que la « carence manifeste » de l'Etat en la matière ne soit pas sanctionnée de manière plus sévère et coercitive. Il regrette également que le Conseil d'État a conclu au progrès du traitement des demandes d'asile, « alors que ce n'est pas le cas ».
Dans sa requête, La Cimade avait également demandé la réorganisation du dispositif la plateforme téléphonique de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), qui donne les rendez-vous aux demandeurs d'asile, là encore, pour aider à raccourcir le délai de traitement. « Il n'appartenait pas au directeur général de l'Ofii d'adopter des mesures d'organisation permettant de garantir le respect du délai », a conclu le Conseil d'Etat.
Immigration, France : des associations font annuler une modification votée par les députés (Conseil d'Etat)
En ce même mercredi, le Conseil d'Etat juge « non conforme au droit européen » une modification de la loi Asile et Immigration adoptée par les députés et promulguée le 10 septembre 2018. Cette modification, adoptée par les députés et promulguée par décret le 28 décembre 2018, applicable depuis le premier janvier 2019, supprime l'automaticité du bénéfice des « conditions matérielles d'accueil » (CMA) accordé aux demandeurs d'asile. De fait, en l'annulant le Conseil d'Etat rétablit cette automaticité. La modification donnait par ailleurs le droit à l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) de refuser ou retirer automatiquement le droit à l'hébergement et à l'allocation aux immigrants dublinés* se trouvant en situation de « fuite » ou n'ayant pas respectés l'obligation de se rendre aux lieux d'hébergements qui leur sont destinés (extrait de Asile et immigration : les changements apportés par la loi du 10 septembre 2018. « A compter du 1er janvier 2019, les demandeurs d'asile ne sont plus libres de fixer leur domicile ou de circuler sans l'autorisation de l'Office de l'immigration et de l'intégration (Ofii). En cas de non-respect de cette obligation, les conditions matérielles d'accueil sont automatiquement interrompues et l'instruction de la demande d'asile peut être close. »
La décision rendue par le Conseil d'Etat répond à la requête en annulation faite par douze associations et syndicats qui estiment que cette modification est un « système inique visant à couper irrévocablement le droit à l'hébergement et à une allocation ». Les demandeurs d'asile déboutés depuis janvier du bénéfice des CMA vont donc pouvoir en demander le rétablissement (sans effet rétroactif). Le Conseil d'Etat précise cependant qu'il « appartient à l'Ofii de statuer sur une telle demande de rétablissement », après « examen » de la « situation particulière » et en « tenant compte de la vulnérabilité » de chacun. Pour le responsable des questions d'asile à La Cimade, Gérard Sadik, cette décision « ne veut pas dire que tout le monde aura droit désormais aux CMA [...] « Pour préserver les finances publiques et les caisses de l'Ofii, il s'agit plus d'une reformulation que d'une annulation ». Pour le directeur Pour le directeur l'Office, Didier Leschi, « le rétablissement » des bénéfices [...] est une bonne nouvelle [...] Nous allons revenir au cas par cas comme avant la mise en place de la loi Asile » et immigration.
Aristote a dit, parait-il, que « l'Etat de droit se caractérise par sa constitution ». Et par ses députés qui votent, font la loi. Je constate ici que le droit européen prime sur le droit français. Que quelques associations élues par aucun peuple mais en grande partie financées par le peuple contribuable (subventions) arrivent à défaire une loi... Ce n'est pas un peu... Les députés sont les représentants du peuple élus par le peuple. C'est la démocratie indirecte. Au nom du peuple français, ses députés font les lois françaises. Article 3 de la Constitution : « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum ». Article III de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 : « Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément ».
Qu'est qu'on est en train de déconstruire, peu à peu, petit coup par petit coup?
* Le règlement de Dublin » stipule que le demandeur d'asile est dans l'obligation de déposer sa demande d'asile dans le premier pays de l'Union européenne où il a été contrôlé.
Jeudi 1 août
Immigration, France : l'aide médicale d'Etat bientôt réformée?
A la rédaction, ce passage a pris de l'ampleur...
Il fera l'objet d'un post à part, qui sera publié demain ici.
Allemagne : un homme tué au sabre en pleine rue, un immigrant syrien arrêté
Des témoins qui ont filmé la scène : l'homme a asséné plusieurs coups ultra-violents à un homme à terre qui n'a pas pu être sauvé par les secours. Cela s'est passé hier mercredi en fin d'après-midi, dans le quartier de Fasanenhof à Stuttgart. Un homme armé d'un sabre « ou de ce qui s'apparente à une épée » a froidement tué un autre homme dans la rue, sous le regard de dizaines de témoins (Bild). Il « brandissait une arme de type épée » et il a porté plusieurs violents coups, même quand l'homme gisait inanimé au sol. L'homme ainsi tué avait trente-six ans. Plusieurs personnes ont tenté de s'interposer, mais devant l'attitude menaçante de l'individu, ils ont dû reculer.
Le meurtrier à réussi à prendre la fuite en vélo. Une vaste opération de police a rapidement été lancée pour le retrouver, mobilisant notamment un hélicoptère. Il a finalement été interpellé un peu plus tard. Il s'agirait, selon la police, d'un immigrant syrien de vingt-huit ans. Arrivé en Allemagne en 2015, il était déjà connu des services de police.
Les deux hommes auraient un temps vécu en colocation, mais l'homme assassiné venait de déménager.
Royaume-Uni, Brexit : l'économie britannique sera assez solide pour un "no deal"
Le nouveau chancelier de l'Echiquier, Sajid Javid, l'a affirmé aujourd'hui : « Notre économie est fondamentalement solide, et nous pouvons aujourd'hui faire différents choix », a déclaré le nouveau ministre des Finances. « Nous pouvons choisir d'investir dans l'école, dans nos hôpitaux, dans notre formidable police, par exemple, mais nous pouvons aussi nous préparer à sortir de l'UE et si cela signifie une absence d'accord c'est exactement ce que nous ferons [...] Nous avons clairement dit que nous souhaitions un accord, mais cela doit être un accord différent, un bon accord, un qui abolit le backstop antidémocratique [...] Si nous ne pouvons pas supprimer ce backstop, alors nous devrons partir sans accord et nous serons prêts à le faire ».
Vendredi 2 août
Belgique, Tournai : pour laisser passer les bateaux, la ville démolit son pont des Trous, un pont du Moyen Age
Le but est de laisser passer des bateaux plus gros sur l'Escaut, ce fleuve européen (il coule en France, en Belgique et aux Pays-Bas, et long de 355 km il se jette dans la mer du Nord. La ville a d'abord dit que le pont serait reconstruit ailleurs à l'identique. Puis on a entendu que seulement les arches seraient détruites et remplacé par une seule arche, plus haute.
Le pont à tous de Tournai. Un ouvrage médiéval datant du XIIIe siècle. Cette démolition s'inscrit dans le projet du canal Seine-Nord Europe. Une pétition contre cette « déconstruction » a reçu quelque 20 000 signatures. Hier encore, avant les premiers coups de la grue démolisseuse, on ne savait encore pas bien ce qui était retenu par le bourgmestre de la ville, Paul-Olivier Delannois. Seules les arches seront-elles abattues ou les deux tours sur les rives y passeront-elles aussi? En regardant la vidéo de la grue-pelleteuse faisant s'écrouler les pierres du tablier (ça tombait dans une barge placée dessous), je me suis dit : comment pourront-ils reconstruire le pont vu comment ils le dégringolent à coups de mâchoire de pelleteuse?
Au final, je ne sais pas : je n'ai pas eu le cœur de regarder jusqu'au bout. Les travaux de démolition, commencés aujourd'hui, doivent durer trois jours. J'irai voir.
Samedi 3 août
Haute-Saône : le périple du jeune immigrant camerounais, noyé dans un lac
Décidément, cette semaine est placée sous le signe de l'immigration. Entre le Conseil d'Etat qui retoque et les navires chargés d'immigrants en Méditerranée, entre les Salvini-Orbánn (- pour Orbán cette semaine voir Hongrie : réarmement démographique et ici pour Salvini - et les Grande-Synthe-Dunkerque, entre le sabre d'un Syrien en Allemagne et les cours de comportement sexuel dispensés en Allemagne aux Afghans, Irakiens, Syriens, on se sent... chargé, bombardé...
Le Parisien ajoute sa (petite) en publiant un papier titré Haute-Saône : le périple du jeune migrant (sic) camerounais, noyé dans un lac. Immédiatement, rien qu'avec ce titre, on se dit : le malheureux, un anti-immigrants l'a noyé. Et on commence à lire. « Il s'appelait Zachée Otto Koumata », il avait quatorze ans. Il est mort noyé le 24 juillet. On lit. Non, personne ne l'a poussé, personne ne lui a maintenu la tête sous l'eau parce qu'il était Africain, c'est juste une noyade comme il y en a tant chaque été pendant les vacances. Oui, mais c'est un « réfugié », quatorze ans, presque un môme. Il participait à un chantier international à Beaumotte. Il a disparu au cours d'une baignade dans le lac de la base de loisirs du Val de Bonnal, situé à quelques kilomètres du chantier. Fin de l'histoire? Non, car les gendarmes, lors de l'enquête sur sa mort, ont trouvé dans les affaires du garçon un carnet, un carnet où il raconte sa vie d'immigrant. C'est tout le sens et le but de l'article du Parisien, signé Marie Zafimehy.
« Je suis né à Douala au Cameroun, le 10 octobre 2004 de père inconnu, et abandonné par ma mère à ma grand-mère. J'ai été élevé par ma grand-mère, je suis allé jusqu'au cm2 ». Ce récit « émouvant », « poignant » (France Bleue Haute-Saône), à votre lecture va « symboliser l'errance de milliers de migrants (sic) qui traversent la Méditerranée ». « Durant un an, un oncle subvient aux besoins financiers, mais à la mort de ce dernier, en 2016, la tante, également en difficulté financière, finit par le mettre dans les mains de passeurs en Libye. C'est le début de l'errance de Zachée. Dans son carnet, il raconte qu'il reste un mois en Libye. Il finit par traverser la Méditerranée en bateau pneumatique et arrive en Italie. En Italie, il reste dans un camp pendant huit mois. » Il veut aller en France, il passe par Menton, arrive à Besançon. Là, il devient sdf, il est seul...
Et moi qui m'émeut pour un vieux pont !
France Bleue et Le Parisien poursuivent : « La noyade aurait pu être classée comme un simple fait divers et le corps de Zachée enterré dans un cimetière en France, dans l'anonymat. Mais c'était sans compter [sur] la ténacité des gendarmes qui retrouvent son carnet. Un gendarme garde près de lui, au bureau, le téléphone du jeune garçon allumé et régulièrement rechargé. Un jour le téléphone sonne, c'est une membre de sa famille. Par WhatsApp, le gendarme parvient à remonter jusqu'au Cameroun et sa famille proche. Le département du Doubs va prendre à sa charge le rapatriement du corps. Zachée Otto Koumata, mort à l'âge de 14 ans, va reposer dans son village. Lui qui avait réussi à traverser la Méditerranée sans encombre s'est noyé dans une zone de baignade surveillée dans 3 mètres d'eau. Emmanuel Dupic, le procureur de la République de Vesoul, qui a ouvert une information judiciaire pour éclaircir les conditions de l'accident, n'exclut pas de rendre public ce petit carnet, à l'issue de l'instruction. »
Che bello ! questo ricatto all'emozione. Che innocente! e nobile !
Trois jours avant cet article relayé par Le Parisien, infomigrants publiait un reportage sur Maxime, vingt-huit ans, Camerounais, qui, « après un long périple commencé il y a 5 ans [...] vit désormais à Algésiras en Espagne, à deux pas du rocher de Gibraltar ».
Dimanche 4 août
France : policiers, forces de l'ordre, ils sont la côte
71 % des personnes interrogées lors d'un sondage Ifop pour le Journal du dimanche éprouvent confiance ou sympathie à l'égard de la police et des forces de l'ordre en général. 68% pensent leurs actions efficaces. 50% font confiance à la police. 21 % ont de la sympathie. 20% ressentent de l'inquiétude, et 6% de hostilité.
La photo de l'événement de la semaine retenu par Le Gundhari : l'Assemblée Nationale française, lieu où les députés élus par le peuple adoptent les lois, mais les lois françaises sont en-dessous du droit union-européen ; autre événement retenu cette semaine : la destruction du pont des Trous de Tournai, un ouvrage du XIIIe siècle


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