Le bloc-notes [11]

Tuerie à préfecture de police



Lundi 30 septembre
Immigration : Allemagne : le ministre de l'Intérieur Horst Seehofer a l'intention d'augmenter les contrôles aléatoires aux frontières allemandes
« C'est là que commence la sécurité », a-t-il déclaré, avant d'expliquer qu'en plus des accords déjà en vigueur avec l'Autriche, il a ordonné à la police fédérale allemande d'intensifier les contrôles aléatoires à toutes les autres frontières du pays. « Nous allons garder un œil sur toutes les frontières du pays ». Il faut « mieux lutter contre les mouvements secondaires », a-t-il ajouté, faisant ici référence aux immigrants de pays non européens qui voyagent vers l'Allemagne depuis d'autres pays. Le ministre compte également renforcer les « coups de filet intensifs » : des contrôles aléatoires qui englobent des fouilles menées par la police sans cause ou suspicion spécifique. Il n'y a en principe pas de contrôle douanier entre les pays appartenant à l'espace Schengen, mais l'Allemagne, dixit le ministre de l'Intérieur, va étendre, pour six mois, six mois seulement, suis-je tenté de dire, ses contrôles frontaliers à la frontière germano-autrichienne, longue de 800 kilomètres et comptant douze points de passage. Un porte-parole du ministère de l'Intérieur a indiqué que bon nombre de « franchissements illégaux des frontières sont encore détectés ».
France, polémique suite au discours de Eric Zemmour
Plusieurs centaines de téléspectateurs ont saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) après la diffusion samedi sur LCI du discours de Zemmour lors de la Convention de la droite. Interrogé par l'AFP, le CSA a indiqué avoir reçu « près de 400 » saisines liées à cette diffusion. Pour sa part, LCI affirme avoir commis une « erreur d'appréciation [...] La diffusion du discours dans l'état n'était pas le format approprié pour notre chaîne [...] Il y a bien eu contradiction et déconstruction des propos d'Eric Zemmour, mais c'était après-coup » (communiqué de la direction de la chaîne).
Par ailleurs, la Société des journalistes de LCI a condamné cette diffusion et celle des Journalistes du Figaro a demandé une réaction à la rédaction du journal (Eric Zemmour écrit dans Le Figaro). « Les dernières interventions publiques de Zemmour appellent à une réaction de la direction du Figaro. Il se situe désormais clairement hors du champ de l'acceptable. Le SNJ attend donc une réaction claire pour que l'implication personnelle d'un journaliste du Figaro dans une dérive raciste xénophobe, homophobe et misogyne à des fins purement commerciales (il veut assurer l'audience des multiples émissions auxquelles il participe) soit sanctionnée de la façon la plus claire et rapide. Zemmour n'a plus rien à faire au Figaro [...] La SDJ s'interroge sur la position, fort commode, de rentier de la polémique qui est la sienne : salarié du Figaro, il se lâche à l'extérieur sans retenue, arguant du fait que cela ne regarde pas ses employeurs et collègues de travail. Les journalistes du Figaro, dans leur immense majorité, ne veulent pas être associés à ses provocations. La SDJ demande instamment à la direction de la rédaction de mettre un terme à cette situation ambiguë ».

Mardi 1 octobre
Le parquet ouvre une enquête après le discours de Zemmour à la Convention de la droite
Une enquête confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) pour « injures publiques en raison de l'origine ou de l'appartenance ou de la non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » et « provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence, à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ». L'enquête devra donc dire si Eric Zemmour est un délinquant. Ou classer sans suite le dossier.
Suite au discours de Zemmour, le Premier ministre lui-même, Edouard Philippen s'est mêlée à la polémique en condamnant les discours « nauséabonds et profondément contraires à l'idée que nous nous faisons de la France et de la République ».
On peut diaboliser Zemmour et son discours mais il soulève tout de même des questions que se posent une grande majorité de Français et auxquelles il serait bon de répondre plutôt de les balayer d'un revers d'enquête pour... délinquance. Il faudrait en discuter et non les... judiciarisées. Evacuer les questions que posent l'immigration et l'islam n'est pas la solution.

Mercredi 2 octobre
Immigration, Grèce : Lesbos
Voir Grèce : trop d'immigrants c'est trop
Eric Zemmour maintient ses propos sur l'immigration et l'islam
« Je maintiens » et « je n'injurie personne », a-t-il affirmé ce soir dans l'émission Zemmour et Naulleau de Paris Première. Eric Naulleau lui a reproché d'avoir « franchi des limites », notamment en faisant « la comparaison entre le nazisme et l'islam [...] C'est une insulte envers tous les musulmans de France, dont la plupart vivent paisiblement, et envers tous ceux qui, soit personnellement soit à travers leur famille, ont subi le nazisme », a dit Naulleau.
« L'islam est une religion totalitaire qui prend en charge les individus que ça te plaise ou non, et deuxièmement j'ai le droit de le dire, on a le droit de critiquer une religion », lui a répliqué Zemmour, après avoir invoqué « Paul Claudel qui comparait l'islam au nazisme ». La direction de Paris Première avait fait savoir avant la diffusion de l'émission qu'elle avait convoqué Eric Zemmour, « afin de revenir sur sa participation récente à des événements politiques et sur les propos particulièrement choquants et provocateurs » qu'il avait tenus, et qu'il lui avait « été rappelé fermement les conditions de sa participation" à l'émission Zemmour et Naulleau ».
Fierté lettone
Les légionnaires lettons de la Waffen-SS sont « la fierté de la Lettonie ». Voilà ce qu'a déclaré le ministre letton de la Défense, Artis Pabriks, lors d'une cérémonie pour le 75e anniversaire des combats près de More, commune lettone où, en 1944, des légionnaires lettons de la Waffen-SS avaient résisté à l'Armée rouge (Lettonie, Estonie et Lituanie étaient occupées par les Allemands). « Nous honorerons la mémoire des légionnaires défunts, nous ne laisserons personne discréditer leur mémoire ». Le Parlement letton a aussitôt réagi par la voix de l'un de ses députés qui a accusé le ministre de la Défense, autrement dit de l'Armée lettone, de « glorifier les actions de l'armée fasciste, contre laquelle la coalition anti-hitlérienne a lutté ».

Jeudi 3 octobre
Immigration, France : Christian Jacob veut revenir aux lois Pasqua du code de la nationalité
Le président des députés Les Républicains, Christian Jacob, qui est également l'un des trois candidats à la présidence de son parti (élections les 12 et 13 octobre), écrit dans une lettre aux adhérents du parti qu'il faut « revenir aux loi Pasqua conditionnant l'obtention de la nationalité française, pour un mineur né en France de parents étrangers, à une manifestation de volonté ». La loi Pasqua de 1993 soumettait l'acquisition de la nationalité des jeunes nés en France de parents étrangers à une demande explicite, faite entre seize et vingt-et-un ans. Une restriction du droit du sol que la loi Guigou (socialiste) a levée en 1998. Christian Jacob propose également de « mettre en place des quotas d'immigration votés chaque année par le parlement » afin de « contrôler l'immigration familiale et professionnelle ». Il souhaite « supprimer l'AME » (aide médicale d'Etat) dont bénéficient les immigrés clandestins pour la « réserver aux soins d'urgence et à la prévention des pandémies ». Il appelle à « éloigner systématiquement les étrangers en situation irrégulière [...] 90% des déboutés de l'asile restent sur le territoire français ». Concernant les immigrés mineurs, il appelle à « limiter le regroupement familial à ses seuls parents », en revenant sur une disposition de la récente loi-asile immigration du gouvernement qui élargie le regroupement aux frères et sœurs.
En 2018, la France aurait accordé l'asile à sept-cents mineurs isolés.
Christian Jacob à pour rivaux Guillaume Larrivé, député de l'Yonne, et Julien Aubert, député du Vaucluse.
RTL cesse sa collaboration avec Eric Zemmour
« Eric Zemmour ne participera plus au débat de 8h20 le vendredi, auquel il ne collaborait déjà plus que ponctuellement », indique la station : au cours du dernier trimestre, il n'était intervenu que trois fois à l'antenne. La radio précise que « la porte ne lui est pas fermée » et qu'il pourra être invité lors d'émissions « dans le cadre de la pluralité des opinions à laquelle RTL est attachée ». La station fait partie du groupe M6, qui comprend également Paris Première (émission Zemmour et Naulleau). RTL considère que « suite à sa prise de position, Eric Zemmour a changé de statut » et ne peut plus être vu comme un journaliste lambda ».
La direction de la radio a contacté Eric Zemmour [...] et lui a signifié que ses thèses sont incompatibles avec l'esprit des débats auxquels il participait à l'antenne, et plus largement avec le "Vivre ensemble" qui caractérise RTL (message de la société des journalistes de la radio).
France : quatre policiers tués dans une attaque au couteau à la préfecture de la police de Paris
La nouvelle est a peine croyable : le tueur, couteau à la main, a déambulé dans les bureaux et les couloirs, avant d'être abattu par balles par un policier stagiaire.
Agé de quarante-cinq ans, il se serait converti à l'Islam depuis dix-huit mois mais il n'existerait pas de lien direct entre cette conversion et le passage à l'acte. D'aucuns parlent d'un homme qui aurait « pété les plombs ». Deux des quatre tués appartiennent au renseignement français et les deux autres à la sécurité de proximité. Selon le ministre de l'intérieur, le tueur n'a « jamais présenté le moindre signe d'alerte ». Une enquête est ouverte et confiée à la Brigade criminelle. L'épouse du tueur est en garde-à-vue. Elle est d'origine marocaine et musulmane.
Voir Tuerie à la préfecture de police de Paris
Zemmour et la diffusion de son discours sur LCI
La journaliste et ancienne membre du CSA Mémona Hintermann-Afféjee appelle au boycott de LCI. Pour elle, Zemmour n'est ni un polémiste ni un essayiste, mais un « homme d'extrême-droite [...] En diffusant en intégralité et sans contradicteur le discours d'Eric Zemmour, la chaîne du groupe TF1 a failli à sa mission. A ce titre, elle doit être sanctionnée de manière exemplaire [...] Pourquoi ne pas avoir interrompu ce direct dès que le récidiviste a appelé à passer à l'acte en se battant contre "une armée d'occupation", dont "l'uniforme" serait "la djellaba" ? »
Mode de vie européen à Bruxelles : ça ne va pas de soi
Le Grec Margaritis Schinas, candidat à la vice-présidence de la commission union-européenne, et conservateur de surcroît, défend devant le parlement de l'Union européenne la dénomination de son poste de commissaire à la Protection du mode de vie européen. « Je n'ai jamais partagé l'opinion selon laquelle le titre de mon portefeuille est une menace ou indiquerait une culture du nous contre eux », a-t-il déclaré. Populisme ! clament les députés union-européens... progressistes. Mot, ou accusation, que réfute Margaritis Schinas, avant de rappeler son « engagement en faveur de valeurs telles que l'ouverture, la diversité, l'inclusion et la protection des plus vulnérables », et d'ajouter que l'Union européenne est « un phare de lumière dans un monde de plus en plus sombre [...] Les populistes devraient se sentir menacés par nous » et l'Europe « sera toujours un pays d'asile ». Alors, demande la députée union-européenne Birgit Sippel, social-démocrate allemande, « contre qui le mode de vie européen devrait-il alors être protégé? Contre « ceux qui ne nous permettent pas de célébrer le 14 juillet à Nice ou de marcher sur les Ramblas », répond Margaritis Schinas, contre « ceux qui ne donnent pas de nourriture aux demandeurs d'asile ou ne laissent pas leurs enfants aller à l'école ».
Sophie in 't Veld, députée union-européene libérale néerlandaise, et Brit Magid Magid, député union-européen écologiste du nord-est de l'Angleterre, émigré somalien de religion musulmane et ancien lord-maire de Sheffield, ont demandé que la dénomination du poste de Margaritis Schinas soit changée.

Vendredi 4 octobre
Immigration, France : les autorités maritimes récupèrent trente-et-un immigrants sur la Manche
Ils se déclarant Irakiens, Iraniens et Afghans. Ils tentaient de rejoindre les rives du Royaume-Uni à bord de deux embarcations pneumatiques. Ils ont été interceptés et récupérés à environ 16 km de Gravelines (Nord) vers 7h du matin.
Immigration, Italie : le délai de rapatriement des immigrants passe de deux ans à quatre mois
En vertu des accords passés avec les pays dont sont issus les immigrants, un décret signé par le ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, modifie radicalement la donne. Dix pays sont concernés: le Maroc, la Tunisie, l'Albanie, la Bosnie, le Ghana, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro, le Sénégal et la Serbie. Un « fonds rapatriements » spécifique de cinquante millions d'euro est prévu pour « stimuler les accords internationaux dans le cadre de la coopération et du développement », a souligné le ministre Di Maio.
Tuerie à la préfecture de police de Paris : le préfet de police Didier Lallement nuance les propos du ministre de l'Intérieur
Lors d'un point-presse, le préfet de police Didier Lallement assure « n'exclure strictement aucune hypothèse » pour expliquer la tuerie. Le tueur se serait converti à l'islam depuis plus longtemps que dix-huit mois. Et la nuit précédent la tuerie, il aurait crié crié « Allah Akbar ! » Un acte terroriste?
Le policier stagiaire qui a abattu le tueur d'une balle dans la tête dans la cour de la préfecture était en poste depuis seulement six jours.
Le tueur s'appelle Mickaël Harpon, né en Martinique, habite Gonesse dans le Val d'Oise. Sa femme affirme qu'il aurait eu une « crise de démence » la nuit précédant la tuerie : il se serait réveillé brutalement et aurait dit avoir « entendu des voix ». L'un de ses voisins, un policier, affirme l'avoir entendu crier « Allah Akbar ! » par deux fois « vers 3-4 heures du matin » et que cela l'avait réveillé. D'autres voisins du tueur indiquent qu'il était converti à l'islam « depuis plus longtemps que dix-huit mois [...] en tout cas qu'il pratiquait depuis longtemps ». Il fréquentait la mosquée de la Fauconnière, à Gonesse. Un autre voisin, ex-policier de la préfecture de police (dans la résidence logent de nombreux locataires issus des rangs de la police), dit avoir vu Mickaël Harpon très tôt le matin partir pour la mosquée en djellaba avec deux autres personnes.
Immigration, Grèce
Voir Grèce : trop d'immigrants c'est trop (suite)
Immigration : une initiative tripartite de Méditerranée orientale
La Grèce, la Bulgarie, et Chypre réclament « plus de solidarité européenne » et un partage équitable du « fardeau migratoire » (dépêche AFP). Le texte de cette initiative tripartite, intitulée «Initiative de la route des migrations de Méditerranée orientale », sera présentée à l'ensemble des pays de l'UE lors d'un conseil union-européen « Justice et Affaires intérieures » qui aura lieu mardi prochain au Luxembourg (communiqué du ministère grec de la Protection du citoyen). Le texte réclame des « actes concrets » [...] Pour la première fois grâce à une initiative grecque, une coopération tripartite s'est constituée pour les pays de l'Union européenne en première ligne en Méditerranée de l'Est », a commenté le ministre adjoint à la Protection du citoyen, chargé du dossier migratoire, Georges Koumoutsakos.
« La Méditerranée de l'Est a enregistré entre le 19 août et le 1er septembre 4 879 arrivées contre 1 133 par la route de Méditerranée de l'Ouest et 1 369 par la route de Méditerranée centrale », précise le communiqué de Georges Koumoutsakos, qui estime que « cette tendance se poursuit aujourd'hui ». Les trois pays demandent également « de prévoir plus de fonds pour s'attaquer au problème migratoire, dans le budget européen 2021-2026, qui est en cours d'élaboration ». Il y a peu de temps, quatre ministres de l'Intérieur, ceux d'Allemagne, de France, d'Italie et de Malte, se sont entendus sur un pré-accord de répartition automatique des immigrants débarquant à Malte ou en Italie, qui devra être validé ce même mardi par les autres Etats membres de l'UE.
Tuerie à la préfecture de police
Le tueur s'est converti à l'Islam en 2008, soit depuis onze ans. Cela contredit les premières informations révélées dans les médias. Si la thèse de la radicalisation n'est pas encore confirmée, cette révélation interroge gravement le mode de fonctionnement de la préfecture de police, d'autant plus que le tueur, affecté depuis 2003 à la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) dans un service technique qui avait notamment pour mission le recueil d'information sur la radicalisation djihadiste, était accrédité, apprend-on également, au secret défense et avait de ce fait accès aux informations ultrasensibles, comme par exemple celles en lien avec la lutte contre l'islam radical ; par cette habilitation secret-défense il disposait également des adresses de chaque fonctionnaire de la préfecture de police : de là pas de doute, s'il était en relation avec une entreprise terroriste, ces informations ont pu tomber entre de très mauvaises mains. Si l'attentat terroriste venait à être confirmé, il deviendrait inquiétant qu'aucun indice n'ait attiré l'attention sur cet homme avant qu'il ne passe à l'acte : l'habilitation secret-défense dont il disposait implique qu'une enquête administrative approfondie ait été menée sur lui. 
Tuerie à la préfecture de police de Paris
Le parquet national antiterroriste (Pnat) annonce ce soir vendredi prendre la main sur l'enquête liée à la tuerie (enquête qui avait été initialement hier confiée au parquet). Il s'agit désormais d'une enquête pour « assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle » (dépêche Reuters).

Samedi 5 octobre
Tuerie à la préfecture de police de Paris
Selon les premiers éléments de l'enquête, plusieurs alertes sur une possible radicalisation du tueur après sa conversion à l'islam ont été données aux autorités, notamment en 2015 après les attentats dits de Charlie Hebdo (il avait également été signalé qu'il fréquenté un imam proche des frères musulmans). Le ministre de l'Intérieur a pourtant affirmé que le tueur n'avait « jamais présenté de difficulté comportementale », ni « le moindre signe d'alerte » (jeudi). Des élus Les Républicains demandent la démission du ministre. Christian Jacob va demander mardi prochain à l'Assemblée nationale une commission d'enquête sur cette tuerie. « L'affaire est très grave ». Il faut la prendre « très au sérieux parce qu'elle engage la sécurité, l'efficacité de nos services de renseignement » (Jacob). Marine Le Pen demande également la création d'une commission d'enquête. Cela pourrait permettre « d'établir l'ensemble des responsabilités, dans ce qui apparaît déjà comme un scandale d'Etat, alors que des membres de la DRPP [Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris] évoquent des pressions pour ne pas évoquer les alertes antérieures sur la radicalisation » du tueur (Le Pen). Le député Guillaume Larrivé, demande lui aussi la démission du ministre de l'Intérieur : « Il ne peut pas rester en fonction. Il en va de la sécurité nationale ».
On apprend qu'avant de passer à l'action, le tueur a envoyé un texto à son épouse (qui est toujours en garde à vue) évoquant l'achat d'un couteau doté d'une lame en céramique, autrement dit un couteau non détectable par les portiques de sécurité de la préfecture de police. Selon Le Parisien, elle lui aurait répondu : « Seul Dieu te jugera. Allah Akbar ».
Selon des policiers de la préfecture de Paris qui connaissaient bien le tueur, son épouse aurait confié quelques jours avant les faits, son époux avait réuni sa famille à son domicile de Gonesse pour lui annoncer son « départ ». Un élément qui donne encore plus de crédit à la piste d'un acte prémédité.

Dimanche 6 octobre
Tuerie à la préfecture de police de Paris : chaque jour un peu plus de choses édifiantes
Père de deux enfants, le tueur aurait adhéré à une « vision radicale de l'islam » (le procureur antiterroriste, Jean-François Ricard). Sont également maintenant connus son « approbation de certaines exactions commises au nom de cette religion [...] son souhait de ne plus avoir certains contacts avec des femmes », des mots justifiants les attentats de Charlie Hebdo en 2015, il avait abandonné « toute tenue occidentale au profit d'une tenue traditionnelle pour se rendre à la mosquée ». La mosquée de la Fauconnière à Gonesse dirigée par un imam marocain... radicalisé et en plus... fiché S depuis 2015 pour son « fondamentalisme religieux » (Le Point). Cet imam a dirigé le mosquée entre février et décembre 2017. Un iman qui avait fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français sous 30 jours en 2015... Mais il était resté en France... et il devient l'imam de la mosquée de la Fauconnière de février à décembre 2017 ! En juin 2019, il passe devant la commission du titre de séjour et obtient un avis favorable pour se maintenir au titre de parent d'enfant français (il a un enfant né en France). Une nouvelle carte de séjour lui est délivrée, valide jusqu'en avril 2020. A-t-il participé ou non à la « radicalisation » du tueur et de quelle faille s'agit-il dans le dispositif de surveillance de la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP)et du Service central du renseignement territorial (SCRT)?
Comment une telle information a-t-elle pu ne pas remonter jusqu'au service de renseignements de la préfecture de police sur son personnel? Un imam fiché S depuis 2015 pour son « fondamentalisme religieux » ! Le tueur était agent administratif à la direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) !

Source : La Libre Belgique ; Courrier international

La photo de l'événement de la semaine retenu par Le Gundhari : l'insigne de la préfecture de police de Paris

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