Tuerie à la préfecture de police de Paris

Un agent administratif a tué à coups de couteau un peu avant treize heures quatre collègues policiers dans la préfecture de police de Paris. Située sur l'île de la Cité à proximité de la cathédrale Notre-Dame, cette institution regroupe plusieurs grandes directions de la police parisienne : elle est un haut-lieu du pouvoir puisque placée exclusivement sous l'autorité du ministre de l'Intérieur.
Attaque au couteau, donc. Le tueur travaillerait là depuis vingt ans.
Dispute, jalousie, querelles, vengeance, coup de folie?
Au couteau, quatre hommes de suite en quelques minutes dans les bureaux et couloirs de la préfecture de police. C'est assez... perturbant.
Le tueur a été abattu dans la cour de la préfecture par un policier stagiaire.
Durant toute l'après-midi, on n'en saura guère plus, jusqu'à ce que la chaîne d'infos BFMTV indique que le tueur, âgé de quarante-cinq ans, « se serait converti à l'islam dix-huit mois plus tôt ». Mais pour l'heure, « il est impossible d'établir un lien direct entre la conversion et l'attaque ». Le parquet de Paris a est saisi et a ouvert une enquête pour « homicides volontaires ». La thèse de l'attentat terroriste ne semble pas retenue.
Le tueur était informaticien, employé au cœur même du prestigieux service de la Direction du renseignement de la préfecture de police depuis seize ans. Selon le ministre de l'Intérieur, le tueur est atteint de surdité et « n'avait jamais présenté de difficultés comportementales » ni « le moindre signe d'alerte ». Armé d'un couteau de cuisine, il a blessé mortellement deux policiers et un agent administratif des services de renseignement de la préfecture, dans des bureaux au premier étage. Il s'en est ensuite pris, dans un escalier, à deux femmes : l'une policière, l'autre employée aux ressources humaines. La première a succombé à ses blessures, tandis que la seconde, conduite à l'hôpital, sans pronostic vital engagé. Un autre fonctionnaire blessé a également été conduit l'hôpital, sans pronostic vital engagé.
L'épouse du tueur, de confession musulmane, a été placée en garde à vue et une perquisition a eu lieu à leur domicile à Gonesse (Val d'Oise). Elle a décrit aux enquêteurs un « comportement inhabituel et agité » de son époux la veille au soir. Elle a déclaré qu'il avait eu des visions et entendu des voix la nuit qui a précédé son passage à l'acte (informations franceinfo). Elle a également indiqué aux enquêteurs que son époux avait le sentiment de ne pas être reconnu par sa hiérarchie à sa juste valeur et n'avait pas eu, selon lui, la progression professionnelle qu'il méritait.
Le parquet antiterroriste n'est pas saisi du dossier.

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Photo : un périmètre de sécurité autour de la préfecture de police le 3 octobre 2019

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