Nom d'un petit Jésus !
- Tu m'envoies tes tarifs, bb?
Elle répondrait :
- T'as envie de quoi Mon Chou? Juste une pipe ou la totale?
Et, excité...
- J'ai pas baisé depuis quatre jours...
... Jésus finirait par demander :
- Sans capote, tu fais?
- Si tu as la tune Chérie, tout est possible.
Ce que François ignore, c'est que cette fille a dix-neuf ans, dans un studio qui lui vaut la peau des fesses, et pas de parents pour lui payer. Elle est étudiante. Elle peut être à Paris, Lyon, Hambourg, Lausanne, c'est du pareil au même. Ça court la terre, même depuis avant Marie-Madeleine. Le cerf se bat contre les autres mâles, le paon fait la roue, le pigeon tourne en rond, l'homme fait des allées et des retours dans la rue, sait combien il a dans son porte-feuille (vivement qu'elles soient légalisées et qu'elles prennent la carte bleu). En fait, François, tu connais rien aux hommes, c'est ça le truc? Dans le temps, les papes, j'ai lu ça dans des livres sérieux, aimaient bien les eunuques. Ça s'explique facilement : ils adoraient l'opéra mais un des leurs avant eux avaient interdit aux femmes d'être chanteuses. C'est balo, quand même. Fallait donc trouver une solution, donc la castration, plutôt que de revoir la loi papale. Mais, les femmes, avec leurs règles et tout ça... quelles impures elles sont ! Pour la bite forcément pure des hommes, ça ne pouvait pas, et ça ne peut toujours pas le faire. Sacré Dieu ! Sacrées foutaises !
Moi ce que j'en dis... même au nom de ma première vérole... Mais tu vois, François, en fait, ce que j'en dis, c'est du sérieux, et j'en serai presque à souhaiter que dans une de tes prochaines vies, tu sois une femme, et pour tout dire que tu sois une bonne cochonne, une de ces grosses salopes que nous les hommes on aime peloter, renverser, une de ces petites faciles qui suceraient un régiment entier sans déclarer forfait, une des putes tarifées qui aiment nous tirer le jus, le foutre, toutes ces Marie-Madeleine, Pussy, Pussy, toutes sont l'Origine du monde, on les lèche, on les cunnilingue, on les doigte, on les bouffe, on les pénètre avec nos bites, on les baise, on les défonce, et voilà qu'elles coulent et mouillent tout sous elles. - Elle est trempée ! Cette merveilleuse, cette irremplaçable place où être. Dans une autre vie, François. C'est toute la joie et le bonheur que je te souhaite, moi qui suis, comment as-tu dit? un criminel, un tortionnaire... Tu sais, François, on ne fait pas toujours l'amour, ça nous arrive aussi, et plus souvent c'est vrai, de jutes, juste baiser. Une « maladie de l'humanité, un mode erroné de penser de la société », « un cri de douleur »... Je vais te dire François, au fond du fond, je m'en moque plutôt de ce que tu penses de tout ça, même un âne tu l'empêcheras pas de bander, le hic, tu vois, c'est que t'es allé, non pas au bordel pour comprendre un peu de quoi on parle, mais dans une maison d'accueil de la Communauté Pape Jean XXIII, à la rencontre de femmes « crucifiées » et là tu dis leur avoir demandé pardon « pour les tortures qu'elles ont dû supporter à cause de clients, qui sont nombreux à se définir comme chrétiens ». Non, là franchement tu blesses, tu meurtris, tu nous casses les couilles. Pardonne déjà à tes curés pour tous les petits garçons et toutes les fillettes qu'ils ont dézingués, cassés, détruits. Balaie ton pas-de-porte avant de t'en prendre à ma libido. Et même s'il n'y avait jamais eu, de tout les temps, un seul pédéraste dans ton Eglise Catholique Romaine, viens pas grognasser sur les hommes et des femmes qui savent profiter de leur instinct et de leurs (multiples) soulagements. Et comme on dit : à nos femmes, à nos chevaux et à ceux qui les montent !
Source : La Tribune de Genève
Photo : Fille de joie (droits réservés Julio Pelaez)
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