Importation culturelle
Il est 3h05 dans la nuit du 5 ou 6 août, dans un appartement de la rue Custine à Paris dans le XVIIIe : une jeune femme vient de rentrer de soirée et elle a une petite fringale. Elle contacte Uber Eats et commande à manger. Un peu de temps passe et un livreur entre dans l'immeuble, monte au sixième étage et sonne à la porte. La jeune femme lui ouvre et là le livreur voit une jeune-femme dans un état... étrange, bizarre. Elle a fumé ou pris des chems, se dit le livreur, car elle semble complètement dans les vapes, ce qui est normal, mais le livreur ne peut pas le savoir : elle a pris un somnifère juste après avoir passé sa commande à Uber Eats. Et puis, il est trois heures du mat.
Le livreur... la femme est là devant lui, jeune, lui aussi jeune, il n'a pas trente ans, une femme, lui un gars, la course 3,50 euro pour lui, elle pas mal dans le cirage... Il la pousse dans l'appartement, ferme la porte derrière lui et viole cette proie inespérée mais facile.
- Salope, laisse-toi faire !
Que porte-t-elle? Les mains du livreur palpent ses seins, ses cuisses qu'il écarte, c'est là pour ça, comme au pays, sa petite culotte, ça peut aller si vite, son vagin humide et chaud... dans sa culture, il ouvre sa braguette, un trou où la mettre, dans sa culture aussi : pas de capote, voilà, il glisse en elle, comme au pays là-bas chez lui, il va et vient en elle, elle est bonne à baiser... ce sera pas la première cliente dans Paris à prendre sa queue... au final, toutes des salopes, toutes des chiennes, de bonnes à disposition, qu'elles veuillent, qu'elles veulent pas, au pays, c'est comme ça, des fois on se la prend à plusieurs, un à un dans sa petite chatte bien douce... et pas de souci, c'est coutumier, personne dit rien, surtout pas ces chiennes honteuses et déshonorées, rue Custine ou Kamalapur Road c'est du pareil au même, on a envie : voilà, elles sont femmes ou gamines, et personne va venir nous demander des comptes.
La jeune femme prévient la police. Un des policiers trouve un gant oublié sur place par le livreur. On envoie la jeune femme aux urgences médico-légales. Un prélèvement vaginal permet de retrouver une empreinte génétique... Pour le livreur pas trentenaire, ce petit plan cul est tellement bénin - la prime qui fait l'avantage de ce boulot - qu'il le raconte, un brin vantard, à des copains.
- Regardez, j'ai fait une photo d'elle.
Il a vingt-six ans, est Bangladais, clandestin, ne parle pas le français. Mais livreur Uber Eats. En un sens tant mieux, car l'entreprise va donner à la police de quoi l'identifier ou ne serait-ce que le moyen de le joindre. Ça et son adn, il ne va pas aller loin.
Il a pourtant le temps de se faire la malle : la fille a porté plainte, la police sait que c'est un livreur Uber Eats. Il a beau être clandestin, ils auront vite son tél... et puis dans les copains, il a bien vu qu'il en a choqué deux quand il a raconté l'histoire, s'ils allaient le dénoncer, et dire aux flics où il habite... l'un d'eux lui a dit :
- Tu t'en rends pas compte, c'est un viol !
Elle était là, endormie...
La police l'a cueilli hier à la gare routière de Bordeaux : il voulait prendre un bus afin de fuir en Espagne. Il a été placé en garde à vue et les policiers procèdent aux auditions. Il devrait être déféré au palais de justice de Paris ce soir et le Parquet devrait ouvrir demain une information judiciaire pour viol, là un juge d'instruction devrait l'inculper, voire l'incarcérer. Il est arrivé en France en 2017 et il aurait, d'après ses dires, demandé l'asile politique, sans obtenir de réponse à ce jour (ce que l'enquête devra vérifier).
Uber Eats est actuellement présente en France dans 139 villes ou agglomérations.
Extrait du post Le bloc-notes [3] publié dimanche :
Etudiants, intermittents du spectacle, jeunes chômeurs... Les livreurs de repas d'hier ne ressemblaient pas à ceux d'aujourd'hui, peut-on lire dans Le Figaro Madame. En trois ans, les jeunes cyclistes cherchant à arrondir leurs fins de mois ont, pour un grand nombre d'entre eux, laissé place à des travailleurs précaires prêts à enchaîner les courses à des tarifs serrés, parfois en toute illégalité.
« Quand je travaillais chez Deliveroo, le profil des livreurs était assez "blanc", avec une population d'étudiants sportifs. Depuis mi-2018, on a vu arriver des migrants (sic), qui parlent à peine français. Certains sont clandestins et travaillent comme sous-traitants d'autres coursiers. Ces derniers leur louent leur compte et prennent une commission pouvant atteindre 50 % du montant de la course », explique dans Le Figaro Jérôme Pimot, le porte-parole du Collectif des livreurs autonomes de Paris, Clap 75.
Source : Le Parisien ; Le Figaro Madame
Photo : un livreur Uber Eats
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