Yes ! n'en déplaise

Du jamais vu depuis 1901 ! le résultat est sans appel, impitoyable pour la gauche britannique : le loufoque, le barjot, le bouffon, le clown... Boris Johnson emporte Westminster : 364 sièges sur 650 selon les résultats presque complets de ce vendredi matin. Le brexit ira à son terme. 

« La large victoire des conservateurs aux législatives de jeudi est avant tout celle du Premier ministre, qui va désormais en récolter les fruits », lit-on dans Les Echos. « Ceux qui le traitaient de bouffon ou de clown vont devoir, au moins pour quelque temps, faire amende honorable ».
Mais en France, avant tout, on cache sa joie : « Pour Boris Johnson, les ennuis commencent », titre Le Parisien. « Malgré sa très large victoire lors des législatives de jeudi, le Premier ministre britannique va devoir affronter les lourds problèmes liés à la sortie promise du Royaume-Uni de l’Union européenne ».
Formidable pudeur ! « Et si le plus dur était à venir? Boris Johnson a, certes, remporté une indiscutable victoire lors des élections législatives de jeudi 12 décembre au Royaume-Uni ». Ha ! le clown, le bouffon : le populiste. Aux gémonies ! le peuple britannique a voté mais le mépris... aux gémonies ! le peuple vote mal.
Après toute cette joie sans bornes, Le Parisien nous informe tout de même des résultats : « Avec 364 sièges à la Chambre des communes – soit 38 députés de plus que la majorité absolue – le chef du parti conservateur aura les mains libres pour "faire le Brexit" le 31 janvier, conformément à son slogan de campagne. Jamais depuis Margaret Thatcher, dans les années 1980, les "Tories" n'avaient bénéficié d'une telle majorité à la chambre basse ». Mais pourquoi le journaliste, Philippe Martinat, pourtant envoyé spécial à Londres, irait-il plus loin pour nous expliquer - objectivement - ce que cette victoire représente?
Les Echos , avec Alexandre Counis, sont déjà moins... minimisateur : « Il a pris le risque de tout perdre mais a finalement fait le bon calcul politique ». Mais c'est dans Challenges que je trouve le vrai commentaire qui impressionne et dit l'ampleur de cette victoire : « Les législatives du 12 décembre ont donné une majorité écrasante à Boris Johnson. C'est une victoire historique pour le Premier ministre qui a promis d'achever le Brexit le plus vite possible. Jamais depuis 1901 un parti n'a remporté autant de sièges à Westminster et jamais depuis 1935 le Labour n'a reçu une telle gifle. » Hé bien voilà ! nous informer coûte si cher à monsieur le journaliste du Parisien?
Cela devait payer de voir ce matin les têtes de Léa Salamé et Nicolas Demorand sur France Inter, comme cela voudra le coup de voir ce soir celles d'Anne-Elisabeth Lemoine et Patrick Cohen dans C à vous de France 5, ou encore sur la même chaîne les têtes de Caroline Roux, Philippe Dessertine, Roland Cayrol, Christophe Barbier, et Jean-Dominique Giuliani (celui qui a traité Boris Johnson de bouffon) dans C dans l'air, celles d'Elisabeth Quin, Renaud Dély et Claude Askolovitch dans les 28 minutes d'Arte. Quel régal ! La même joie que lorsque Trump Trump fut élu aux Etats-Unis il y a deux ans, ou Viktor Orbán réélu en 2018. Mort de rire.
« Jamais depuis 1901 un parti n'a remporté autant de sièges à Westminster et jamais depuis 1935 le Labour n'a reçu une telle gifle ». 1901, monsieur le journaliste Le Parisien, c'est n'est pas 1980... Depuis cent-dix-huit ans ! Ne vous en déplaise, hier jeudi 12 décembre 2019 le peuple britannique a voté. Amende honorable?
 

Photo : Boris Johnson devant le 10 Downing Street ce matin 13 décembre après sa victoire ; « le lion britannique rugit pour Boris et le brexit » à la Une du Daily Express, le 13 décembre 2019. 

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