Sois un bon djihadiste


Le catalogue fixe les prix de chacune des femmes. Avant d'être proposées au repos des guerriers, elles sont présentées aux riches étrangers du Moyen-Orient : eux peuvent payer à prix d'or les plus désirables à leurs yeux, ce que ne peuvent ces almujahidin, pour les nommer en arabe (المجاهدين), qui parfois sont obligés de se mettre à cinq ou six pour en acquérir une seule. Pour ces soldats, du second choix donc, mais des esclaves sexuelles tout de même.
Prisonnières, ces 'iinath (إناث) sont pour la plupart des chrétiennes ou des yézidies. Pendant plus de quatre ans elles ont été le butin des djihadistes de l'Etat islamique après leur victoire en Irak en 2014. En bons conquérants, ces combattants d'Allah ne parlent pas d'elles comme femmes mais de 'iinath (إناث), femelles, car le djihad, qui consiste à conquérir et islamiser des territoires pour la gloire d'Allah, c'est aussi profiter sexuellement des femelles faites prisonnières et les féconder afin de peupler ces territoires conquis de plein de petits musulmans. Celles à la peau claire et aux yeux bleus sont les plus convoitées, elles priment sur les autres, hawula' al'iinath altayibat, qui plus est si elles sont jeunes, ces bonnes femelles, très, très très jeunes. Une fillette de dix ans se monnaye 150 000 dinars irakiens, soit environ 110 euro. Une gamine de moins de neuf ans est emportée pour 200 000 dinars irakiens, soit 150 euro. En comparaison, une jeune femme dans la vingtaine vaut 100 000 dinars irakiens, dans la trentaine elle s'obtient pour 75 000 dinars irakiens, après quarante ans elle se vend 50 000 dinars irakiens (entre 34 et 40 euro). La fillette vierge est très convoitée car un guide du bon islamiste diffusé sur internet en 2014 précise à l'acheteur que يمكن اغتصاب الفتيات العذارى فور شرائهن من قبل صاحبهن (« les filles vierges peuvent être violées immédiatement après avoir été achetées par leur propriétaire »), guide qui précise un peu plus loin : ممارسة الجنس مع طفل ما قبل البلوغ أمر قانوني (« il est légal d'avoir des relations sexuelles avec une enfant pré-pubère »).
Mais avant de proposer ces prisonnières aux riches acheteurs étrangers du Moyen-Orient, d'autres hommes se sont déjà servis : les chefs de l'Etat islamique - et pour eux c'est gratuit ; les vrais Vip dans cette histoire, ce sont eux. Pour le moudjahidin ce n'est même plus du second choix, c'est ce qu'il reste. Comment pourrait-il avoir 200 000 dinars irakiens? Plus simple et plus facile - et gratuit - : autant se choper la gamine et la violer avant qu'elle soit faite prisonnière par les pourvoyeurs de ce marché d'esclaves sexuelles. Si son goût le porte plus vers les gamines qu'aux الكلبات البالغة من العمر خمسة وأربعين عامًا, y a pas à hésiter, si les chiennes de quarante-cinq ans ne le font pas bander même pour se vider vite fait, يمكنه أيضًا اغتصاب صبي يبلغ من العمر سبع سنوات (yumkinuh aydan aightisab sabiin yablugh min aleumr sabe sanawat).

En 2014, année de l'arrivée de l'Etat islamique en Irak, sept cents femmes et jeunes filles issues des minorités chrétienne et yézidie avaient été enlevées par des djihadistes afin d’être vendues comme esclaves sexuelles sur des marchés. جميع المسيحيين عاهرات se prononce jamie almasihiiyn eahirat et veut dire : toutes les chrétiennes sont des putes. Le combattant islamiste vainqueur n'y regarde pas à deux fois : pas la peine de faire suivre les bordels ambulants de toute armée qui se respecte. Avec d'autres djihadistes et leurs 120 000 dinars irakiens mis en commun, ils pourraient acheter et se partager la captivité d'une jeune yézidie de quatorze ans, la violer quinze fois par jour si ça leur chante, faire ce qu'ils veulent, être son bourreau, lui briser la mâchoire si ça leur chante, les excite, et pour finir la briser aussi psychologiquement, si ça leur chante.
C'est ce qu'ils feront par centaines, ces djihadistes, sur des milliers d'enfants, de filles, de femmes. « Les djihadistes nous torturaient tous les jours », racontait début janvier dans La Croix une ancienne esclave yézidie. « Celles qui essayaient de s’échapper, ils les tuaient devant nous, pour l’exemple ».

Ce catalogue, véritable « grille tarifaire » pour acheter des femmes, butin de l'Etat islamique, était apparu en novembre 2014 en Irak, soit moins de cinq mois après la proclamation du califat en juin 2014 (il durera jusqu'en mars 2019 en Syrie), mais son authenticité avait été tout d'abord contestée, avant que Zainab Bangura, en charge aux Nations unies de la lutte contre les violences sexuelles en période de conflit, n'ait plus aucun doute : « la liste qui fixe les prix des femmes vendues comme esclaves provient bien de l'Etat islamique et elle est réelle ». Trois mois plus tard, en mars 2015, un rapport des Nations unies établissait le caractère systématique de ces ventes avec la mise en place d'un véritable marché organisé du trafic d'êtres humains incluant des « schémas clairs de violence sexuelle contre les femmes [notamment] yézidies [...] et de viols ».
 
« Aujourd’hui, l'Etat islamique est à l’agonie », expliquait dans La Croix début janvier cette année Idris Kocho, « chasseur » de djihadistes propriétaires d'esclaves. Beaucoup veulent déserter, alors ils marchandent leurs captives à prix d’or pour s'offrir une nouvelle vie. « Mais les négociations, qui impliquent parfois près d’une vingtaine d’intermédiaires, coûtent aux familles jusqu’à 15 000 euros ». D'autres « geôliers » propriétaires envoient à chacune des familles de leurs esclaves, une photo de leur fille ou fillette avec un couteau sous la gorge et demandent une rançon. Trois mille femmes et jeunes filles devenues esclaves sexuelles des djihadistes en Irak restaient introuvables début 2019. La plupart seraient détenues dans les dernières poches syriennes contrôlées par ce qu'il reste de l'Etat islamique dans ce pays, d'autres, quelque dizaines, se trouveraient chez d’anciens djihadistes planqués en Turquie.
 

Source : Le Point ; La Croix ; LCI

Photo : une gamine yézidie photographiée dans le village de Fishkabur à la frontière irako-syrienne (2014).

Traduction de yumkinuh aydan aightisab sabiin yablugh min aleumr sabe sanawat : il peut aussi violer un garçon de sept ans.

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