Pot-pourri

42% des viols commis en Italie sont commis par des... étrangers. L'information n'est pas au conditionnel. Elle émane du ministère de l'Intérieur italien. Je ne lis pas cette info dans Le Monde, ni dans Libération. Et ce n'est pas en écoutant Léa Salamé et Nicolas Demorand sur France Inter. « Legata, sequestrata e stuprata : così lo straniero abusa di una 17enne. C'est dans Il Giornale.

Attachée, kidnappée et violée : c'est ainsi que l'étranger abuse d'une jeune de 17 ans. On notera que le journal n'emploie pas le mot « migrant » (migrante) mais étranger (straniero). L'article dit : « un citadin non européen de trente ans » (un cittadino extracomunitario di 30 anni). Le mot « immigrants » (immigrati) n'apparait qu'après.
Ce qui m'empêche pas un journal français, disons plus radical que la moyenne, de titrer : Les migrants (sic), responsables de 42 % des viols en Italie. Le mot « immigrés » apparaît juste après :  Le chiffre est gigantesque si on le rapporte à la population italienne dans son ensemble. En Italie, 42 % des viols sont les faits de migrants (sic), d'immigrés, selon le ministère italien de l'Intérieur. Une proportion qui ne cesse d'augmenter. Migrants (sic)... immigrés... c'est déjà une nuance... importante, car le mot « immigrés » veut dire étrangers... installés dans le pays. 42 % de viols et violences faites aux femmes évitables donc, s’il n'y avait pas ou beaucoup moins d'immigrés, poursuit le journal français. C'est sa façon de dire les choses. Les statistiques démontrent également que les femmes italiennes sont bien plus sujettes à être victimes de harcèlement sexuel et d'agressions sexuelles que les femmes étrangères.
La traduction de l'article italien donne ceci :

 

Les agressions perpétrés par des étrangers en Italie se multiplient. Selon les données du ministère de l'Intérieur, 42 femmes sur 100 ont été violées par des immigrés. Les formes de violence les plus graves sont le fait de partenaires, de parents ou d'amis. Les viols ont été commis dans 62,7% des cas par des partenaires, dans 3,6% par des proches et dans 9,4% par des amis. La violence physique (comme les gifles, les coups de pied, les coups de poing et les morsures) est également en grande partie le travail de partenaires ou d'ex. Les étrangers sont principalement les auteurs de harcèlement sexuel (76,8 % de toutes les violences commises par des étrangers).

Pour les femmes étrangères, le risque de violences physiques ou sexuelles au cours de la vie est similaire à celui des Italiennes (31,3 % contre 31,5 %). Cependant, les violences physiques sont plus fréquentes chez les premières (25,7% contre 19,6% pour les Italiennes), tandis que les violences sexuelles sont plus fréquentes chez les secondes (16,2% d'étrangers contre 21,5% d'Italiens). Les formes les plus graves, comme les viols et tentatives de viol, sont au contraire plus fréquentes chez les étrangers (7,7 % et 5,1 %). Cela signifie que les Italiens souffrent principalement de violences sexuelles moins graves, telles que le harcèlement, en particulier de la part d'étrangers.

 
L'article dans le journal français renvoie à un autre média français : Valeurs actuelles (article du 11 décembre).
 

Près de la moitié des viols en Italie sont commis par des immigrés 

Cette semaine à Naples un étranger de 30 ans a forcé une jeune fille de 17 ans à monter dans sa voiture avant de la conduire dans une zone isolée, lui attacher les poignets et la violer. En mars, une jeune fille de 15 ans a été violée par cinq membres d'un gang de migrants (sic) albanais et marocains. L'année dernière, à Rome, un autre fait divers a particulièrement secoué le pays. Une jeune fille de 16 ans s'est vue administrer une surdose de drogue avant d'être violée par plusieurs Africains. La jeune fille est morte d'une overdose et le procès des criminels présumés a débuté cette semaine. 

Mais les attaques violentes de migrants (sic) sont également devenues plus courantes en Italie. Plus largement, le rapport du ministère estime que près d'un crime sur trois est commis par des migrants (sic) en Italie, alors qu'ils ne représentent que 8% de la population. Cette semaine à Tarente, un homme de 27 ans a par exemple été violemment battu par un groupe de migrants (sic) et a perdu toutes ses dents.

 
Pour en savoir plus sur le viol de la jeune fille de dix-sept ans, il faut revenir à Il Giornale :

 

Accompagnée de son père, elle est venue déclarer aux carabiniers de Grumo Nevano, dans la région napolitaine, qu'un « citadin non européen de 30 ans, l'avait forcée, avec d'autres personnes, à monter dans sa voiture » et, après l'avoir emmenée dans un endroit isolé, l'avait attachée aux poignets et l'avait agressée sexuellement. La jeune fille a également signalé que le suspect la persécutait depuis un certain temps, malgré des refus constants et des menaces de le dénoncer à la police. Des images de vidéosurveillance ont permis d'étayer les déclarations de la jeune fille mais le suspect identifié est resté introuvable pendant plusieurs semaines [l'agression remonte au mois d'octobre]. Jusqu'à ce que des carabiniers du commissariat de Giugliano en Campanie-Villaricca le trouvent, l'arrêtent et l'enferment en préventive.

 

Giugliano in Campania... une ancienne ville de l'empire romain à quinze kilomètres au nord-est de Naples, cent-vingt-deux mille habitants, où l'on trouve un centro di accoglienza di cittadini stranieri, un centre d'accueil pour citadins étrangers... qui est en fait un hôtel que la population locale surnomme « Le Château ». Dans un autre article de Il Giornale, on découvre que l'albergo è stato adibito a centro di prima accoglienza per gli immigrati che vengono "smistati" nella zona di Varcaturo (l'hôtel a été utilisé comme premier centre d'accueil pour les immigrés "triés" dans la région de Varcaturo). C'est donc un centre qui loge des émigrés en demande d'asile... par exemple arrivés à...  Lampedusa... Dans ce centre, en février 2017, un Nigérian de vingt-cinq ans y a séquestrée et violée une bénévole de soixante-deux ans. 
Leçon du journal français plus radical que la moyenne (Breiz-info pour quand même le citer) : 42 % de viols et violences faites aux femmes évitables donc, s'il n'y avait pas ou beaucoup moins d'immigrés. Mais ils sont là. En France, poursuit le journal, le blocus politique fait qu'il est impossible de connaître la part d'immigrés dans les violences. Cela permet aux analystes et aux politiciens de minimiser systématiquement le rôle de l'immigration dans les violences qui explosent pourtant en France ces dernières années
 
En France? Le Monde et Libération, Léa Salamé et Nicolas Demorand sur France Inter, Anne-Elisabeth Lemoine et Patrick Cohen de C à vous, Caroline Roux de C dans l'air, Elisabeth Quin, Renaud Dély et Claude Askolovitch de 28 minutes vont-ils m'informer que cette nuit les jurés de la cour d'assises du Val-de-Marne ont déclaré coupable un homme accusé d'avoir violé à plusieurs reprises son épouse et lui avoir fait subir des « tortures sexuelles » tout au long de sa grossesse en 2016  à Créteil? Vont-ils m'analyser cette affaire? 
Elle a la trentaine, lui la quarantaine. Une histoire qui a commencé, comme c'est nouveau, sur les réseaux sociaux. « Tout de suite ça a matché entre lui et moi », a-t-elle raconté au tribunal, « le chéri idéal », « gentil », « doux », « juste parfait ». Et elle est tombée enceinte. Ils se marient religieusement (c'est dit comme ça dans tous les journaux qui relatent l'affaire) le 25 mai 2016. Elle est heureuse. Elle emménage chez lui. « J'ai commencé à déchanter dès le premier jour [...] « Mon corps devenait problème. Jamais il me touchait le ventre qui s'arrondissait, comme on le voit dans les films romantiques [...] J'avais l'impression d'être sale, difforme, répugnante [...] Il me mettait des gifles. Il m'insultait. Il me disait : t'es ma pute, je fais ce que je veux de toi ». Durant les audiences, le médecin de l'unité médico-judiciaire convoqué à la barre a estimé que la « petite fissure d'un centimètre au niveau de la marge anale » est être « compatible avec les faits allégués » ; voilà qui donne une idée des sévices sexuels subis.
« Je veux sortir, je suis innocent, je veux être un père pour ma fille », a clamé hier soir le mari à la dernière audience tandis qu'il venait d'entendre les réquisitions : dix à douze ans de prison. « Nous n'avons jamais été écoutés dans ce dossier malgré les éléments objectifs », a plaidé l'un des deux avocats de l'époux. On a fait de ce procès une vitrine des violences faites aux femmes [...] 70 % des affaires sont de faux viols ». Les « droits les plus suprêmes » de l'accusé ont été bafoués. Mon client est « là pour rien [...] Vous devez automatiquement l'acquitter ».
Cette nuit le verdict est tombé : douze ans de prison et déchéance de l'autorité parentale. Elle s'appelle Assia (son prénom a été changé) et lui Abdel. Non, ils n'en parleront pas : c'est un fait-divers. Et les associations de féministes se tairont, elles aussi. Tous continueront de nous endormir avec l'utopie du « bien vivre ensemble »...
 

Photo : l'église de l'Annonciation (dell'Annunziata) à Giugliano en Campanie ; émigrés africains arrivant en Italie (Carmelo Imbesi/AP/SIPA).

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