Le bel islam


Environ treize mille personnes se sont retrouvés pour « marcher contre l'islamophobie » entre la gare du Nord pour se rendre place de la Nation. Dans la foule, nombre de personnes proches des Frères musulmans. Jean-Luc Mélenchon s'y est également fait remarqué. Il avait prévenu qu'il en serait, fier de porter ce merveilleux concept. Et Marine Le Pen s'était empressée d'anticiper : Jean-Luc Mélenchon avance « main dans la main avec les islamistes », comme « tout ceux qui vont se rendre à cette manifestation ». Le parti socialiste s'est quant à lui désisté, pour ne pas dire désolidarisé : il n'a pas voulu « s'associer à certains ». Nader Abou Anas, imam salafiste, présenté comme « conférencier » sur la liste des signataires de l'appel Médiapart, n'est pas venu non plus : il s'est décommandé dans la semaine après que de mauvais esprits ont exhumé qu'il avait jadis ou naguère jugé que « les femmes vertueuses sont obéissantes à leur mari, ce n'est pas ma parole c'est la parole d'Allah. […] La femme, elle ne sort de chez elle que par la permission de son mari. […] Restez dans vos demeures, ça c'est la base ». […] Le soir, il a un besoin, une envie, elle lui dit ‘non’, et elle ment en disant ‘je suis fatiguée’, ‘je peux pas’, ‘je suis ceci’, ‘je suis cela’ et l'homme il craque. Qu'elle sache que les anges la maudissent toute la nuit dans le cas où elle se refuse à son mari sans raison valable, et ce n'est pas ma parole c'est la parole du prophète. Toute la semaine, malgré la polémique qui a fleuri sur les réseaux sociaux suite à la résurrection de ces propos, les Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Philippe Martinez, Yassine Belattar et autres Edwy Plenel, sans oublier notre inégalable Clémantine Autin, tous grands défenseurs des valeurs de la République, de la laïcité et du féminisme, ne se sont pas désolidarisés ni même émus que leurs noms soient liés à celui de cet imam qui dans ses prêches a tout bonnementjustifié le viol conjugal : si le soir, il a un besoin, une envie et elle lui dit ‘non', elle se refuse, vous vous rendez compte, elle se refuse à son mari, alors l'homme il craque : si l'épouse se fait violer parce qu'elle se refuse, c'est de sa faute à elle, elle n'a pas à refuser, elle ouvre les cuisses et c'est bon, sinon l'homme a le droit d'assouvir son besoin par la force (dans d'autres prêches exhumés dans la semaine, Nader Abou Anas estime aussi que la fête de la Saint-Valentin est « une catastrophe pour des gens qui ont des noms qui sonnent dans l'oreille, qui ont des cœurs vivants, pas comme les gens malades ou morts, remplis de passion » : rien moins qu'un appel aux musulmans, des gens qui ont des noms qui sonnent dans l'oreille, à rejeter les coutumes et traditions occidentales des gens malades ou morts, remplis de passion). 
Nos grands défenseurs ne se sont pas non plus émus de « marcher » avec Rachid Elja, cet ancien imam d'une des mosquées de Brest, connu aussi sous le nom de Rachid Abou Houdeyfa, prêcheur salafiste devenu conférencier. En 2015, dans sa mosquée de Brest, dans des vidéos et dans l'école coranique qu'il dirige, n'enseignait-il à des enfants qu'écouter de la musique serait écouter « le diable », que ceux qui en écoutent « seront transformés en singes et en porcs ». Dans une autre vidéo de la même époque, il sermonnait que le hijab est « l'honneur d'une femme [...] si la femme sort sans honneur, qu'elle ne s'étonne pas que des hommes abusent de cette femme là ». Une femme non voilée - et l'on pourrait rajouter : qui sort de chez elle sans la permission de son mari - est donc une femme sans honneur, en conséquence de quoi il est légitime qu'elle soit une proie pour les hommes. Est-ce que cette inégalité homme-femme revendiquée est en accord avec les « valeurs de la République »? De la république islamique, oui sans aucun doute, n'en déplaise à Jean-Luc Mélanchon et ses amis pourtant féministes. Ils ont dit oui au passage des pancartes portant le slogan : Solidarité avec les femmes voilées. Il n'y a donc pas de crime à violer sa femme quand elle ne veut pas. Le crime, il est commis par celui qui critique cet islam violent vis-à vis des femmes, par celui qui « amalgame »,« stigmatise » en dénonçant ces viols bénis par Allah. Nous y voilà, l'argumentaire est réduit une fatwa : celui qui dénonce ces viols est « raciste », il est « islamophobe », il est le pire des racistes. Qu'est-ce que défendre les femmes a à voir avec « la race »? Et qui égorgent des « mécréants »? Qui a tué 167 096 personnes dans le monde (chiffre donné par la Fondation pour l'innovation politique), plus de 4 000 en Occident et près de 320 en France? Qui sinon l'islamisme? Ces atteintes à la liberté des femmes, ces assassinats, n'ont nullement empêché Yannick Jadot, Benoît Hamon, La France Insoumise et de parti communiste de draguer les imams salafistes - suprémacistes - durant la campagnes présidentielle puis celle des législative de 2017. Ha ! la tentation pro-islamiste de toute cette gauche... cette gauche communautariste, anti-Etat, anti-assimilation, anti-flics, anti-lois, cette gauche pro-casseurs et anti-antisémite, cette gauche anti-France qui se « racialise », se « décolonialise » et ferme - c'est sidérant - les yeux sur le programme politique de l'islam, sa « charria » et ses mœurs importées d'un Moyen Age chez nous en Occident révolu depuis des siècles
Dans cette triste « comédie » du dimanche 10 novembre 2019, dans cette islamophilie revendiquée pour la bonne cause électorale (par cette gauche orpheline de son électorat d'ouvriers qui cherche à le remplacer par celui des musulmans), on aura vu et entendu d'autres slogans : Stop à l'islamophobie, Vivre ensemble, c'est urgent. Mais ce soir une photo bien étrange prise lors de cette « marche contre l'islamophobie » fait le buzz sur les réseaux sociaux : celle d'une fillette portant une étoile jaune à la manière des juifs sous l'Occupation allemande. Pas d'amalgame, nous prie-t-on, mais au centre de cette glaçante étoile jaune on lit un mot : Muslim (musulman) ; de nombreuses étoiles jaunes ainsi estampillées auraient été distribuées pendant cette marche. Pas de doute, les adversaires de cette gauche sont des nazis.

Mise à jour le 11 novembre 2019. 

Photo : une femme priant à la mosquée Nasir-al-Molk à Chiraz en Iran (mars 2016).

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